Que peut-on bien faire d’autre que de courir 86 kms de Vannes à Arzon un samedi soir de la fin du mois de juin pour "fêter" la fin de l’année scolaire ? Bon... il y a bien la possibilité de courir de Locmariaquer à Arzon comme l’an dernier, mais à part ça, on ne voit pas ! (si quelqu’un a une autre idée, n’hésitez pas à nous le faire savoir...)

De plus, cette année, cela ressemblait à une petite (ou grande...) fête pour notre club puisque nous étions 12 à être concernés par les épreuves proposés ce week-end sur les bords du Golfe du Morbihan sans compter les nombreux autres membres venus nous encourager !

Une équipe féminine (Krampouz, Florence, Deo et Sael) s’était engagée sur la nouvelle épreuve : les 178 kms en relais. Un de nos nouveaux licenciés, Erwan, tentait, lui l’aventure en solitaire et nous étions 7 membres de l’ACP Baud sur la ligne de départ à la Rabine samedi en fin d’après-midi, le premier geste technique "le controlage de sac avec tous ses accessoires" ayant été réussi par tous ! (j’ai dû, quant à moi, en effectuer un deuxième : le "supportage de MOTIVO de 14h30 à 17h" : un véritable exploit que j’ai réalisé là, ceci dit sans me vanter !).

Après avoir pris une photo-souvenir avec les collègues de Cléguer et discuté un peu ici ou là, le départ est donné sous un léger crachin ! Et première (bonne !) surprise pour moi, je suis étonnamment serein et calme (ceci pour démentir les "malfaisants écraseurs de tartes aux fraises" qui ont, le vendredi soir au départ du relais, fait un concours d’affabulations sur un thème "Spokien"). Je trouve rapidement mon allure sans m’occuper des petits groupes qui se forment, mon sac un peu chargé qui ballote m’énerve un peu...mais non, non ! je suis calme et serein... Déjà Séné "bourg", ma maman est là en voisine pour nous encourager et prendre des photos (elle me loupe ! tant pis pour elle, elle en sera quitte pour revenir jusqu’à ce qu’elle réussisse !). Nous voilà parti pour Port-Anna puis Moustérian (1er pointage), le soleil est revenu, il fait presque chaud, c’est le micro-climat sinagot ! Certains ont du mal à ne pas accélérer l’allure mais pas moi, non, non, je suis calme et serein et... calme... Un peu plus loin, mon père est là, je l’inquiète moins que l’an dernier au même endroit lors du raid où j’étais moins "serein et calme"après 110 kms de course... La portion suivante de la sortie de Séné jusqu’à Noyalo est la moins agréable de tout le parcours mais cette année, elle ne m’énerve pas car je suis... bon , je crois que vous avez compris... Je ne m’attarde pas au ravitaillement malgré l’accueil toujours très chaleureux des bénévoles. C’est donc parti pour Sarzeau et quelques passages assez magnifiques dans les marais ou en bord de Golfe. Je remonte quelques coureurs qui ressentent le besoin de lever le pied, on double aussi quelques raideurs du 178 kms qui marchent (avec plus ou moins d’aisance) et qui sont donc en route pour leur deuxième nuit sous les étoiles... Cette année, on ne s’arrête pas à Kerbodec, c’est un peu dommage, le lieu était très sympa et ça fait un peu "drôle" de le voir déserté. Le ravito et le pointage sont dans la salle de sport au stade municipal et là, bonne surprise : Deo, Lolo, Sael, Titteuf et Nadia sont là pour m’accueillir. Ça fait vraiment chaud au cœur même si je n’ai pas pris le temps de beaucoup leur parler ! Personne n’a de nouvelles des autres membres du club... 5 minutes dans la salle, "remplissage de camel, posage de lampe sur la tête et de brassard réfléchissant au bras" et c’est reparti pour les 33 derniers kilomètres. Titteuf, courageux, décide de faire un bout de chemin à mes côtés et Nadia et leurs enfants, non moins courageux, viennent nous voir à différents points de passage accessibles en attendant que "monsieur" ait fini sa petite virée nocturne ! La tombée de la nuit est magnifique peu après Sarzeau et à partir de là, il s’agit de redoubler de vigilance car les sentiers sont un peu accidentés (marches, racines, cailloux). Tout se passe bien pour moi, pas de chute, même si j’ai failli dévaler un escalier situé juste après un bosquet et un virage à angle droit mais comme je suis c.... et s....., je me suis raccroché à un grillage et ait ainsi évité le pire ! La grande aventure, quoi ! Dernier pointage à 18 kms de l’arrivée et dernier ravito à 9 kms, des souvenirs des deux années passées, avec la grosse galère et les crampes en 2006 sur le semi-raid et l’émotion de l’an passé sur le raid en sentant que j’allais enfin atteindre l’arrivée... Cette année, tout se passe plus "normalement", pas de gros coup de pompe, pas de surprise avec une fin de parcours connue (eh oui, quand on aperçoit les lumières de Port-Navalo, on n’est pas encore arrivé, il reste quelques kilomètres...). J’arrive à Arzon au bout de 9 heures et 1 minute d’effort, satisfait d’avoir enfin bien géré une course cette année !

Dernier geste technique après l’arrivée : le "trouvage" de voiture à Elphil pour le "récupérage de sac et le mettage au sec" du raideur. Un geste presque plus difficile à réaliser que la course !

Nos temps à chaque pointage

Temps de nos relayeuses

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